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Pourquoi la chute des prix de l’immobilier en France va se poursuivre ?

Dans un contexte économique incertain, plusieurs facteurs sont à considérer pour comprendre les raisons derrière cette tendance baissière du marché immobilier français. Les ménages voient leurs revenus diminuer ou rester stables dans une conjoncture difficile, tandis que les conditions d’emprunt deviennent de moins en moins favorables. Cette situation entraîne une baisse des prix qui semble vouloir perdurer.

La baisse du pouvoir d’achat des ménages français

D’un point de vue macro-économique, la relative stagnation des salaires des Français pèse directement sur leur pouvoir d’achat et leur capacité à investir dans l’immobilier. La croissance française est encore fragile, avec une prévision de 1,5 % pour 2019, selon les données communiquées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

C’est donc notamment cette faiblesse du pouvoir d’achat qui impacte les transactions immobilières et entraîne une baisse des prix.

Les prélèvements obligatoires pesant sur le budget des ménages

Le taux de prélèvement obligatoire en France reste élevé, avec environ 45 % du revenu disponible brut des ménages. Cela signifie qu’une grande partie de ce revenu est déjà consacrée aux dépenses du quotidien, ne laissant pas suffisamment de ressources pour s’engager dans un investissement immobilier. Par conséquent, les propriétaires immobilier sont contraints de baisser leurs prix pour s’adapter à la demande et rester concurrentiels.

Une accessibilité à l’emprunt moins favorable

Faire un emprunt est une étape incontournable dans le processus d’achat d’un bien immobilier. Les taux de crédit sont donc déterminants pour établir la véritable capacité des ménages à accéder à la propriété. Ces dernière années, ces taux ont connu une hausse globale qui a pu ralentir la dynamique du marché immobilier et contribuer à faire chuter les prix.

De plus, la mise en place de la nouvelle réglementation Bâle III, visant à renforcer la solidité financière des banques, impose aux établissements prêteurs de mieux contrôler les risques liés au crédit. Cette régulation bancaire internationale entraîne une légère hausse des taux d’intérêt pour les emprunts immobiliers.

L’influence des banques centrales sur les taux d’emprunt

Les politiques monétaires menées par les grandes banques centrales, à l’image de la Banque Centrale Européenne (BCE), ont également un impact sur les taux d’intérêt des emprunts immobiliers. La BCE a récemment annoncé la fin de son programme d’assouplissement quantitatif et envisage désormais une remontée progressive des taux directeurs. Cela pourrait accentuer la tendance à la hausse des taux de crédit immobilier.

Les incertitudes liées à l’avenir du marché immobilier

Cette situation économique complexe soulève également de nombreuses interrogations quant à l’évolution future du marché immobilier. Les ménages semblent dès lors adopter une attitude d’attente en évitant autant que possible de s’engager dans des transactions immobilières lourdes et incertaines.

L’influence des dispositifs fiscaux sur le marché

Les différents dispositifs fiscaux mis en place par le gouvernement pour encourager l’investissement locatif, tels que la loi Pinel ou le régime fiscal Censi-Bouvard, peuvent également influencer le comportement des acheteurs et les prix sur le marché. En effet, ces mesures tendent plutôt à favoriser les investissements dans le neuf au détriment de l’ancien

La géographie de la baisse des prix immobiliers

Il est important de noter que cette chute des prix touche de manière inégale le territoire français. Les grandes agglomérations, comme Paris et Lyon, résistent mieux à cette tendance baissière que les zones rurales où la décroissance démographique accentue le phénomène.

Le rapport entre offre et demande n’est pas toujours équilibré

L’économie globale affecte directement le rapport entre l’offre et la demande sur le marché immobilier. Dans certaines situations, il peut y avoir un excédent de biens disponibles sans acheteurs potentiels, ce qui engendre une baisse des prix.

  • La construction de nouveaux logements ne correspond pas toujours aux besoins et aux attentes des ménages, ce qui génère un déséquilibre entre offre et demande.
  • L’évolution démographique n’est pas homogène sur l’ensemble du territoire, créant des disparités régionales en matière de demande immobilière.

Au vu de ces différents éléments, il semble que la chute des prix de l’immobilier en France n’a pas fini de marquer le marché. La conjoncture économique actuelle, la hausse progressive des taux d’emprunt et les incertitudes planant sur l’avenir du secteur immobilier sont autant de raisons qui expliquent cette tendance baissière croissante.